Est-ce qu’il viendrait à l’esprit d’aller chez un toubib sans se renseigner un minimum auparavant ? Non bien sûr. C’est pareil pour le diagnostic immobilier, il faut un professionnel de confiance. On parle de logement, ce n’est pas anodin, on touche à la santé, la sécurité et au confort. Trois questions à se poser pour bien choisir son diagnostiqueur.
Mon diagnostiqueur a-t-il toutes les compétences nécessaires ?
Etape essentielle. Pour accompagner le particulier, le gouvernement tient un annuaire des diagnostiqueurs certifiés mis à jour quotidiennement. L’opérateur doit disposer d’un certificat en cours de validité pour chacun des diagnostics qu’il va faire.
Autre obligation, le diagnostiqueur doit posséder une assurance Responsabilité civile professionnelle en cours de validité. La réglementation exige d’ailleurs qu’une attestation soit remise avec les diagnostics.
Ces vérifications restent indispensables. Car sans certification valide et sans assurance RC pro, les diagnostics n’auront aucune valeur réglementaire. En cas de vente, le notaire risque fort de demander de les refaire, avec un diagnostiqueur certifié et assuré.
Pratique-t-il des prix justes ?
Les prix des diagnostics immobiliers ne sont pas encadrés. Résultats, pour une même prestation, les tarifs peuvent parfois faire le grand écart d’un cabinet à l’autre. Pourtant, comme dans n’importe quel autre domaine, la qualité exige un minimum de temps sur place, et cette qualité a nécessairement un prix.
Tout dépend bien entendu du bien, on ne diagnostique pas un studio comme une maison ou un immeuble de 10 appartements, mais si le tarif apparaît vraiment à ras des pâquerettes, mieux vaut fuir. Un DPE vendu à quelques dizaines d’euros n’a rien de sérieux et risque d’être bâclé.
Economiser quelques précieux euros sur son DDT (Dossier de diagnostic technique) peut sembler une bonne affaire sur le moment, mais on rappelle que les diagnostics sont opposables. En cas d’erreur, le locataire ou l’acquéreur peut donc se retourner contre son bailleur ou son vendeur. Et cela arrive bien plus souvent qu’on ne le croit. Un mauvais diagnostic est aussi une bombe à retardement pour le propriétaire.
Quelle réputation a le diagnostiqueur ?
Comme on se renseigne pour choisir un bon toubib, n’hésitez pas à en parler aussi auprès de vos proches, vos amis qui ont sans doute déjà eu affaire à un diagnostiqueur en cas de vente ou de location. Sont-ils satisfaits ? A-t-il été de bon conseil ? Le rôle du diagnostiqueur n’est pas seulement de remettre ses rapports, il aide aussi à mieux les comprendre.
Internet se révèle également précieux dans cette quête. Comme pour un hôtel ou un restaurant, le particulier peut s’appuyer sur l’expérience d’autres propriétaires. Et pour être certain que les avis ne sont pas « bidon », assurez-vous qu’il s’agit d’avis vérifiés par exemple par » Immodvisor » qui aide à trouver des professionnels de confiance près de chez soi.