Au secours, mon logement est en G !

Une étiquette rouge vif, ce n’est jamais bon. Et ça l’est encore moins depuis le 1er janvier, puisqu’un logement en G ne répond plus (...)

Une étiquette rouge vif, ce n’est jamais bon. Et ça l’est encore moins depuis le 1er janvier, puisqu’un logement en G ne répond plus aux critères de décence et, donc, ne peut théoriquement plus être loué. Les bailleurs de passoires sont donc exposés à des litiges avec leurs locataires. Quelques petits conseils pour sortir de l’impasse.

1. Quand a été réalisé le DPE ?

Regardez bien la date. Avant juillet 2021 ? Le diagnostic n’est plus valide, il faudra en refaire un. Sachez que la méthode a beaucoup évolué et que la classe énergétique peut donc changer : si vous étiez en G, vous avez tout à gagner puisque cela ne pourra pas être pire. Pour les DPE réalisés après le 1er juillet 2021, il est peut-être aussi judicieux de refaire un diagnostic lorsque des travaux ont été réalisés. Un nouveau chauffage, des menuiseries remplacées, ou même un simple thermostat installé peuvent améliorer le bilan des consommations et des émissions de gaz à effet de serre.

2. Quelle est la surface de mon logement ?

La méthode de calcul DPE est ainsi faite, la surface influe énormément sur l’étiquette énergétique. Les petits logements de moins de 40m² ont davantage tendance à écoper d’un F ou d’un G. Le gouvernement a revu sa copie en juillet 2024, pour ces logements de petite surface, un correctif a été mis en place. Cela vaut pour les DPE réalisés depuis cette date, cela vaut aussi pour les DPE édités auparavant : les propriétaires peuvent obtenir directement leur nouvelle étiquette sur le site de l’Observatoire DPE de l’Ademe.

3. Quelle est ma consommation exactement ?

Toutes les étiquettes G ne se valent pas. Il faut bien éplucher son diagnostic : est-ce que l’étiquette G correspond aux émissions de gaz à effet de serre ? Ou aux consommations énergétiques ? Et quelles sont exactement mes consommations et émissions ? Avoir une consommation énergétique de 440 kWh/m²/an n’est pas la même chose qu’une consommation de 600 kWh/m²/an, même si les deux biens se trouvent dans la même classe énergétique. Avec de petits travaux, le premier pourra aisément basculer dans une classe plus favorable. En cas de doute, n’hésitez pas, votre diagnostiqueur peut vous faire une simulation des gains après travaux.

4. Quels petits travaux peuvent être réalisés ?

Atteindre une étiquette plus performante pour rester dans les clous est peut-être à portée de mains. Des travaux simples et pas forcément très onéreux peuvent faire gagner une classe énergétique. Par exemple, en installant des robinets thermostatiques sur ses radiateurs ou en réduisant la taille du ballon d’eau chaude dans un studio. Cela ne transformera pas une passoire en bien vertueux, mais cela permet souvent de gagner quelques années de répit puisque les logements en F seront à leur tour interdits à la location en 2028.

5. Est-ce que la copro a voté des travaux ?

En copropriété, on le sait, la rénovation énergétique passe forcément par une décision en AG. Le copropriétaire bailleur d’un logement en G peut donc se retrouver coincé. La loi a toutefois prévu une dérogation lorsque le copropriétaire a déjà réalisé des travaux dans les parties privatives et lorsque la copropriété s’est opposée à des travaux dans les parties communes. Le gouvernement réfléchit également à un sursis supplémentaire lorsque la copropriété s’est engagée dans une démarche de travaux.

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