On en a beaucoup parlé en début de semaine. Pour éviter que les petits logements ne soient quasi systématiquement pénalisés par le DPE, le gouvernement met en place un coefficient de pondération. Comment ça marche ? DEFIM vous dit tout.
1. Qui est concerné ?
Tous les propriétaires d’un logement d’un studio, d’un T1, T2… Bref, toutes les petites surfaces jusque 40 m² pour lesquelles un DPE a été réalisé depuis juillet 2021. Parce que le ballon d’eau chaude est souvent disproportionné, parce que la surface déperditive par rapport à la surface habitable se révèle aussi souvent plus importante que pour un autre logement, le DPE avait la fâcheuse tendance à les classer comme passoires énergétiques.
Pour se faire une petite idée, un tiers des studios de 20 m² et moins -le genre logement étudiant- se retrouvaient classés en F ou G, avec une obligation de rénovation pour leur proprio. Les diagnostiqueurs ont fait remonter ce « bug » et ils ont (enfin !) été écoutés. Alléluia. On ne refait pas le DPE, aucuns frais supplémentaires, le gouvernement applique un « coefficient de pondération » sur toutes les petites surfaces pour corriger automatiquement l’étiquette énergétique.
2. Qu’est-ce que ça change ?
Pour nous pas grand-chose : c’est au propriétaire de faire la démarche (on vous dit comment plus bas). Pour lui, en revanche, ce fameux « coefficient de pondération » va faire des miracles puisqu’il va instantanément améliorer son classement énergétique et souvent lui faire sauter une classe. Oui, comme ça sans réaliser les moindres travaux.
On précise toutefois que ça ne vaut pas pour tout le monde. Tout dépend du logement. Mais le ministère est catégorique, ce coefficient ne peut faire que du bien, et aucun propriétaire ne verra son étiquette énergétique se détériorer. Le ministère a fait ses petits calculs, environ 140.000 logements (80.000 aujourd’hui classés G et 60.000 en F) verront ainsi leur étiquette mécaniquement s’améliorer. Elle n’est pas belle la vie ?
3. Comment ça se passe ?
Vite, vite, je veux ma nouvelle étiquette énergétique ! Patience, pour avoir une attestation officielle, il faudra attendre le 1er juillet 2024. Comme on touche à la réglementation, le ministère doit encore prendre un arrêté, et forcément, ça prend un peu de temps. D’ici là, nos DPE ne prendront donc pas en compte le coefficient.
Mais les propriétaires peuvent déjà se faire une idée de leur étiquette. Rassurez-vous, on ne va pas vous demander de plonger dans la méthode DPE-3CL (si vous aimez vous faire mal, voici le lien) et d’appliquer vous-même le coefficient de pondération.
Un simulateur a été mis en place dès mardi sur le site de l’Observatoire du DPE/Audit, géré par l’ADEME. Simple comme bonjour, laissez-vous guider : il suffit de renseigner son numéro de DPE (un numéro unique qui authentifie le diagnostic, on précise au passage), dès la page d’accueil « Trouver un DPE ou un audit » (en bleu sur votre gauche). Un clic et hop, l’estimation de votre nouvelle étiquette apparaît. Elle n’est pas belle la vie ?