Ah oui, forcément, cela ferait moins de paperasse pour tout le monde. Moins de frais aussi pour le propriétaire qui loue ou qui vend. Moins de travail pour nous, il faudrait d’ailleurs se chercher un autre job. Dommage parce qu’on l’aimait franchement bien, celui-là.
Oui, pour certains, la disparition des diags serait même une vraie aubaine. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, nous avons souvent été perçus comme des empêcheurs de tourner en rond. Et cela nous arrive encore parfois quand, par exemple, on attribue une étiquette G à une maison et que le client n’en veut pas. Passons.
Sans diagnostic, l’acquéreur ne pourrait savoir s’il va habiter seul ou avec des termites (seul, c’est mieux, on conseille). Sans diagnostic, l’acquéreur ou le locataire n’aurait aucune possibilité de se faire une idée de sa facture énergétique. Passoire or not passoire ? Suspens, la réponse avec les premiers frimas de l’hiver.
Roulette russe
Sans diag, l’acquéreur ou le locataire, souvent profane, n’aurait aucune idée de l’état de vétusté de son installation électrique ou gaz, aucune information sur la présence de plomb ou d’amiante dans le bâtiment, sur la conformité de l’installation d’assainissement, sur l’exposition du logement à des risques naturels ou technologiques… Etc. Etc.
Bref, vendre ou louer sans diags deviendrait un jeu de roulette russe. Et on n’imagine même pas l’explosion de contentieux devant les tribunaux. C’est aussi pour sécuriser les transactions, apporter de la transparence et lever la garantie des vices cachés, que les premiers diagnostics ont vu le jour à la fin des années 1990. Et accessoirement (vraiment accessoirement) pour améliorer la qualité de nos logements avec davantage de sécurité et de confort, moins de risques pour notre santé.
Le propriétaire tombe souvent des nues lorsqu’il découvre ces diagnostics. Croyez notre expérience, il a rarement conscience des risques électriques, rarement le sentiment d’habiter dans une passoire énergétique. Nos diagnostics sont aussi là pour informer et faire bouger les choses. Combien de propriétaires font appel à un électricien, une fois qu’ils ont pris conscience des risques !
Merci qui ? Oui, c’est à ça que nos diagnostics servent. Alors même si certains de nos clients réalisent les diags juste-parce-que-c’est-obligatoire, même si nous sommes encore vus parfois comme des enquiquineurs, nous on sait combien notre mission est essentielle pour le vendeur comme pour l’acquéreur, pour le bailleur comme pour le locataire. Ah si les diags n’existaient, il faudrait les inventer…