Le DPE sert aussi à ça. C’est même pour cette raison qu’il a vu le jour en 2006 : pour informer et sensibiliser n’importe quel propriétaire ou locataire à sa consommation énergétique. Parce qu’il favorise la prise de conscience, le diagnostic de performance énergétique est sans doute le meilleur allié de la sobriété énergétique. Démonstration en trois points
1. Mon DPE me dit quels postes consomment le plus…
C’est une des vertus du DPE. Le propriétaire peut voir la répartition des dépenses d’énergie poste par poste : le chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, la climatisation et les auxiliaires (comme la ventilation).
Que le chauffage arrive en tête des dépenses n’a rien de surprenant. En moyenne, il pèse pour près des deux tiers de la dépense dans un logement, bien plus que d’autres usages comme l’éclairage.
Bien sûr, tous les éco-gestes sont bons à prendre, mais c’est en agissant sur le chauffage et l’eau chaude sanitaire qu’on réalise souvent le plus d’économies. Privilégier les douches aux bains, réduire la température ambiante, tout le monde connaît la chanson désormais. C’est écrit noir sur blanc dans le DPE, chauffer à 19°C, température recommandée par l’Ademe, au lieu de 21 ° C, c’est 15% de moins sur sa facture.
2. Mon DPE me renseigne aussi sur mes habitudes de consommation…
Le DPE est un modèle standardisé. Autrement dit, peu importe qui occupe le bien, puisque le bilan énergétique porte uniquement sur le bâti et ses équipements. La méthode de calcul repose sur des critères standards : des moyennes de températures extérieures établies à l’année, une occupation moyenne du logement, une température de chauffe à 19°C, un nombre de personnes dans le logement…
Du coup, entre l’estimation standardisée du DPE et les factures, l’écart est parfois significatif. L’exercice de comparaison permet de s’interroger sur ses habitudes de consommation et d’imaginer quelles seraient les économies potentielles en se rapprochant des critères standardisés du DPE : température à 19°C, consommation de 123 litres d’eau par jour, pas de climatisation en dessous de 28°C… En fait, c’est comme pour une voiture, entre la consommation théorique vendue par le constructeur, et la consommation réelle, il existe parfois un fossé. Pour réduire l’écart, il faut adapter sa conduite.
3. Mon DPE me montre les points faibles de mon isolation
Autre atout du nouveau DPE, grâce à ses petits schémas fort instructifs, le propriétaire peut voir en un coup d’œil où se concentrent les principales déperditions de chaleur dans le logement. Murs, planchers, toiture, fenêtres, le diagnostic renseigne sur la qualité de l’isolation.
Moralité, le propriétaire sait où il doit agir en priorité. Par exemple, si la toiture représente un tiers des déperditions, isoler les combles fera économiser de précieux euros et comme ce ne sont pas les travaux les plus onéreux, l’investissement sera très vite rentabilisé.
Le DPE comporte aussi des recommandations qui peuvent aiguiller sur les travaux les plus rentables en termes d’économies d’énergie. Une règle à retenir : avant de couvrir sa toiture de panneaux photovoltaïques, ou de s’équiper d’une pompe à chaleur ultra performante, il faut d’abord penser isolation pour abaisser sa facture. On ne le dira jamais assez, l’énergie la moins chère est d’abord celle qu’on ne consomme pas.