La mérule comme la plupart des parasites du bois, aspire à la plus grande discrétion. Même si elle est rarement visible à l’œil nu, elle sème derrière elle de précieux indices pour un professionnel.
On a souvent à l’esprit l’image d’une belle mérule qui s’étale de tout son long sur un plafond, un mur, un plancher, ou que sais-je, avec ses couleurs brun-orangé. Mais comment le propriétaire a-t-il pu passer à côté de ça ? Franchement, même sans être expert, on sait tout de suite que ça cloche.
On oublie, ce genre de situation très photogénique se rencontre assez rarement. Et autant le dire, lorsqu’on arrive au stade de la fructification, que la mérule se laisse contempler, c’est que l’infestation est déjà bien installée depuis au moins des mois.
Car la mérule, comme les termites, préfère rester sagement tapie dans l’ombre. Elle n’apprécie ni les courants d’air, ni la lumière. Dans un doublage, derrière des meubles, dans des endroits inaccessibles, caves, vides sanitaires ou combles, c’est là qu’on a le plus de chances de la trouver. Difficile à détecter, donc, à moins de pratiquer des sondages destructifs. Mais avant une vente, le propriétaire risque de ne pas être d’accord.
L’état parasitaire pour la mérule conseillé en cas de doute
Souvent invisible, le champignon n’en laisse pas moins derrière lui quelques précieux indices qui ne doivent pas échapper à un opérateur dûment formé pour cette prestation. Une mérule n’apparaît pas par enchantement. Pour que ses spores, présentes partout dans l’environnement à l’état inactif, donnent naissance au champignon, il faut des conditions bien précises.
La mérule a par exemple besoin d’un taux d’humidité entre 20% et 35%, d’une température aux alentours de 20°C, et bien sûr de cellulose (bois) à proximité pour se nourrir. Autant dire que derrière chaque mérule se cache un défaut de conception ou un défaut d’entretien de l’immeuble.
C ’est la mission de l’état parasitaire fortement conseillé lorsque le bâtiment présente une humidité inexpliquée, ou lorsqu’un dégât des eaux traîne depuis des mois, des années. Même si la mérule est tapie dans un doublage, le diagnostiqueur armé d’un poinçon et d’un humidimètre va sonder tous les bois pour rechercher les conditions favorables à son développement. On ne peut pas toujours être sûr à 100% qu’un champignon se cache dans le bâtiment, mais on peut en revanche être certain que toutes les conditions sont réunies pour permettre au champignon de se développer.
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