La question nous revient (très) souvent. En fait, l’écart entre l’estimation des consommations fournie par votre DPE et vos consommations réelles, n’a rien d’anormal. Cela ne signifie en aucune façon que le diagnostiqueur a commis une erreur dans son DPE. On vous explique.
Une consommation standardisée
On parle bien « d’estimations des consommations », le DPE ne renseigne pas votre consommation personnelle, mais plutôt celle de Monsieur-Tout-le-Monde. Lorsque le diagnostic est réalisé à partir d’une méthode conventionnelle, il repose sur des standards de consommation. En clair, le logiciel du diagnostiqueur considère une occupation moyenne du logement sur l’année, une température de chauffe de 19° C, des températures moyennes extérieures et une flopée d’autres paramètres fruits de savantissimes études.
Mais ce ne sont que des moyennes. Imaginons que l’hiver soit plus rigoureux, que pour votre confort vous souhaitiez plutôt un douillet 22°, que vous télétravaillez assidument et passiez toutes vos journées chez vous, votre facture sera naturellement plus élevée que l’estimation des consommations du DPE. Pour se faire une petite idée, l’Ademe avait estimé qu’en chauffant son logement à 19° C au lieu de 20°C, 6 à 7% d’économies étaient réalisées sur la facture énergétique.
L’influence du comportement
Il en va de même si votre DPE a été réalisé selon la méthode sur factures (pour les logements d’avant 1949 et/ou collectifs). L’opérateur s’est basé sur les factures du précédent propriétaire qui n’avait peut-être pas du tout le même comportement que vous. Pour donner un exemple, on peut imaginer une maison occupée au titre de résidence secondaire deux mois dans l’année, achetée par des acquéreurs qui vont l’occuper au titre de résidence principale : la facture ne sera plus du tout la même.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, cette méthode sur factures totalement faussée par les comportements disparaît (hormis quelques exceptions) dès le 1er juillet 2021. Car si la méthode conventionnelle offre aussi des écarts avec les consommations réelles, cette méthode standardisée renseigne bien davantage sur la performance énergétique réelle du bien et se révèle bien plus pratique pour un comparatif entre différents biens en cas de vente ou location.