Oui, mais sous certaines conditions seulement. Le gouvernement a lancé le nouveau DPE un peu précipitamment, en juillet 2021, la méthode de calcul n’était pas suffisamment rodée. Depuis, des corrections ont été apportées, mais certains diagnostics réalisés entre le 1^er juillet et le 1^er novembre 2021 peuvent, gracieusement, bénéficier d’une réédition. Ce qui ne veut pas dire que toutes les passoires thermiques vont se transformer en logements vertueux…

Quels logements sont concernés ?

Tous les logements ne sont pas éligibles à cette réédition. Le ministère de la Transition écologique a fixé des règles précises. Premièrement, il faut impérativement une étiquette D, E, F et G. Si le logement est une passoire énergétique (F ou G), le DPE doit être systématiquement refait. En revanche, pour une étiquette D ou E, il sera réédité uniquement à la demande du client qui dispose jusqu’au 31 mars pour en faire la demande (par écrit) auprès du diagnostiqueur.

Que le bien soit classé en D, E, F ou G, ne suffit pas. Le ministère énumère d’autres conditions pour bénéficier de cette réédition gratuite :

– le bien doit avoir construit avant 1975 (1975 étant exclu)

– le DPE doit avoir été réalisé entre le 1er juillet et le 31 octobre 2021 (inclus) avec une version du logiciel non corrigée.

Est-ce que ça va améliorer mon classement ?

Oui, la réédition peut améliorer le classement, mais ne rêvez pas, un logement classé F ou G ne deviendra pas subitement économe. Une passoire thermique (F ou G) a toutes les chances de le demeurer malgré les corrections apportées à la méthode de calcul à l’automne dernier. De plus, on parle de « réédition » et pas forcément de refaire un DPE de A jusque Z. Dit autrement, le diagnostiqueur n’a pas obligation de refaire une visite systématique des lieux.

Pour se faire une idée, sur les 220.000 DPE à refaire (dont 90.000 en F et G), on comptait un peu plus de 20.000 réédités à la mi-janvier. Selon les retours des professionnels du diagnostic immobilier, les consommations énergétiques sont certes améliorées, mais les changements d’étiquettes restent marginaux.