L’association Promotelec, reconnue d’utilité publique, vient justement de publier une étude sur le télétravail, riche d’enseignements. Elle rappelle à cette occasion combien la sécurité électrique est « primordiale ». « Même dans le cadre du télétravail, l’employeur est tenu d’assurer la sécurité de son employé. » En cas d’électrisation, ou pire, d’électrocution, on pourra parler d’accident du travail avec tout ce que cela implique pour l’employeur. Selon l’enquête de Promotelec, plus d’un tiers des entreprises (36%) y seraient déjà sensibles.
Car même en télétravail, l’employeur est tenu d’identifier et de prévenir les risques. Autant le dire, au domicile du salarié, le danger vient souvent de l’installation électrique. La preuve par les chiffres. En France, la plupart des installations ont aujourd’hui plus de quinze ans, et 85 % comportent au moins une anomalie électrique selon l’Observatoire national de la sécurité électrique. Rapide calcul, sachant que l’on compte 37 millions de logements en France et que 30 millions des installations ont plus de 15 ans, cela nous donne plus de 25 millions de logements avec au moins une anomalie électrique.
Un diag télétravail, c’est quoi ?
Du coup, pour être sûr que le salarié ne risque rien, Promotelec recommande aux employeurs de faire vérifier l’installation dans la pièce où il télétravaille. Un diagnostic reste la meilleure façon de procéder à une évaluation des risques (une obligation pour l’employeur, on le rappelle au passage). Vous entendrez peut-être parler de « diagnostic télétravail », mais il faut cependant savoir que cette prestation ne revêt aucun caractère réglementaire et qu’elle n’est nullement encadrée.
En réalité, bien souvent, il s’agit ni plus ni moins que d’un diagnostic électrique tel qu’il existe déjà à la vente ou à la location avec ses six points de sécurité à vérifier. Logique, car finalement, l’objectif reste le même : la prévention du risque électrique dans le logement.