On l’a déjà dit et redit, un DPE, ça se prépare. Plus il aura été travaillé en amont, plus l’estimation des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre sera juste.
Chaudière non accessible, combles perdus sans aucune trappe, murs doublés mais sans que l’on sache au juste ce qu’il y a derrière… Non, le diagnostiqueur n’est pas devin. Et à moins de pratiquer des sondages destructifs -ce qui risque de déplaire fortement aux propriétaires, on le comprend-, il n’a pas vraiment d’autre solution.
Quand on ne sait pas, on met donc une valeur par défaut. C’est la réglementation qui le demande : tout ce qui ne peut être observé, mesuré ou justifié sera une valeur par défaut. En clair, on va prendre la valeur la plus pénalisante possible. Exemple, dans une maison ancienne, où le diagnostiqueur n’a pas accès à la chaudière, on va considérer qu’il s’agit d’un équipement au fioul, aussi ancien que le logement. Mauvais, très mauvais.
D’où l’intérêt de communiquer un maximum de données au diagnostiqueur pour chasser ces valeurs par défaut. Mine de rien, c’est le propriétaire qui y gagne : il peut voir sa classe énergétique s’améliorer. Du E plutôt que du F, on le rappelle ça change tout : à la vente, pas besoin (pour le moment) de faire l’audit énergétique, à la location, le logement pourra continuer à être loué jusque 2034.
Le ministère vient justement d’en remettre une couche à ce sujet avec une communication fort bien faite, qui détaille tous les documents à fournir. Personne n’aime mettre le nez dans la paperasse, mais vraiment, ça vaut la peine d’aller rechercher des factures pour justifier des travaux menés dans le bien, des contrats d’entretien de la chaudière, les notices de la VMC… Au final, cela peut améliorer sensiblement le classement du logement, pour mieux louer et mieux vendre.